Vivian Tchatchueng lance Fako Capital : un fonds de private equity agréé pour propulser les PME de la CEMAC

L’agrément obtenu par Fako Capital consacre l’entrée d’un nouvel acteur du capital-investissement au service des petites et moyennes entreprises en Afrique centrale. Sous la direction de Vivian Tchatchueng, la société basée à Douala met en place un fonds de private equity visant une taille cible de 3,5 milliards FCFA pour financer la croissance d’entreprises à fort impact au Cameroun et dans l’ensemble de la CEMAC. Cette avancée répond à un besoin structurel : apporter des capitaux patients, des standards de gouvernance exigeants et un accompagnement opérationnel à des PME souvent dynamiques mais encore sous-capitalisées.
L’agrément change l’échelle du jeu pour l’écosystème entrepreneurial sous-régional. Il clarifie le statut réglementaire du véhicule et renforce la confiance des souscripteurs potentiels, qu’ils soient institutionnels, family offices ou investisseurs individuels. Dans un contexte où les entreprises émergentes peinent à accéder à des financements de long terme, l’arrivée d’un fonds localement ancré ouvre une voie crédible pour financer l’industrialisation commerciale, la montée en gamme des process et la professionnalisation de la gestion financière. La présence d’une équipe d’investissement de proximité limite l’asymétrie d’information, accélère l’instruction des dossiers et facilite la création de valeur au plus près du terrain.
La thèse d’investissement portée par Fako Capital privilégie l’impact mesurable et la performance durable. Elle cible des PME formelles ou en voie de formalisation, capables de transformer des chaînes de valeur locales dans l’agro-industrie, les services, la santé, l’éducation, l’économie numérique ou la logistique. L’approche est résolument pragmatique : prise de participation minoritaire ou de contrôle selon les configurations, discipline d’investissement centrée sur la trésorerie et la profitabilité, amélioration des systèmes comptables et de reporting, renforcement de la gouvernance et diffusion des bonnes pratiques ESG. L’objectif est double : augmenter la résilience des entreprises financées et préparer des sorties ordonnées, qu’il s’agisse de refinancements bancaires, de cessions industrielles ou, à terme, d’un recours au marché régional.
La taille visée de 3,5 milliards FCFA se veut cohérente avec la réalité des besoins des PME de la zone. Elle permet de structurer des tickets calibrés pour la phase de décollage et de consolidation, suffisamment significatifs pour transformer des trajectoires sans provoquer de dilution excessive des fondateurs. En apportant du capital et un appui technique rapproché, Fako Capital contribue à réduire le “chaînon manquant” qui sépare la microfinance du capital de croissance. La logique est de financer des plans clairs : montée en capacité de production, digitalisation des opérations, mise en conformité réglementaire, renforcement du capital humain et accès à de nouveaux marchés sous-régionaux.
Au-delà du financement, le lancement du fonds est un signal au marché. Il indique que la région s’équipe d’outils capables de canaliser l’épargne locale vers l’économie réelle et de structurer des partenariats public-privé autour de l’entrepreneuriat productif. Pour les dirigeants de PME, l’enjeu n’est pas seulement d’obtenir un chèque, mais de contractualiser un partenariat exigeant : plan stratégique sur trois à cinq ans, indicateurs d’impact suivis, comités de pilotage réguliers, transparence accrue et partage des performances. Ce cadre favorise la montée en qualité des bilans, l’accès à de meilleures conditions de crédit et l’attraction de talents.
Le rôle de Vivian Tchatchueng est central dans cette dynamique. Son expérience dans le financement et l’accompagnement des entreprises africaines inspire une approche à la fois rigoureuse et proche du terrain. En mettant son nom et sa responsabilité au premier plan, il envoie un message de redevabilité et de constance stratégique, deux qualités décisives pour un gestionnaire qui souhaite instaurer la confiance des souscripteurs tout en gagnant la loyauté des entrepreneurs. L’ambition est claire : faire émerger une nouvelle génération de champions sous-régionaux capables d’affronter les contraintes logistiques, réglementaires et monétaires de la CEMAC, tout en créant des emplois formels et en renforçant les chaînes locales de valeur.
Pour l’écosystème, les retombées attendues dépassent chaque transaction isolée. La présence d’un fonds domicilié dans la zone favorise la structuration du deal-flow, encourage la tenue de données de marché plus fiables et incite les jeunes entreprises à formaliser leurs pratiques afin de devenir éligibles. À mesure que des réussites se matérialisent, l’effet d’entraînement peut attirer d’autres capitaux, stimuler les co-investissements et approfondir le marché. À terme, cette dynamique crée un cercle vertueux où la confiance des investisseurs se nourrit de la performance réelle des PME financées.
Avec l’agrément obtenu, Fako Capital s’installe comme un pivot entre l’épargne et l’innovation entrepreneuriale. La combinaison d’un capital patient, d’une expertise d’investissement et d’un accompagnement opérationnel représente une proposition rare et recherchée sur le marché. En plaçant Vivian Tchatchueng au cœur du projet, le fonds envoie un signal d’engagement et d’exigence qui peut contribuer à changer d’échelle la création de valeur au Cameroun et dans toute la CEMAC.
Patrick Tchounjo



